Java is a dance. Originally popular, she appeared around 1925 in Paris accordionists rue de Lappe.
An uncertain etymology
According to the Etymological Dictionary of French, the New Etymological and Historical Dictionary and the Treasury of the French Language, the word “Java” is derived from the name of the island of Java. On the other hand, in the Dictionnaire culturel in French, 1922: “slang, make java, dance stirring shoulders, origin unknown”, there is no connection with the island of Java or with a supposed auvergnate derivative from “it’s okay” or “cha va, java”. The word has spread in popular usage with the sense of “trick, maneuver in the 1930s, the expression “know java”, which means know the music (“or know the trick”), is in turn out of use.
History
Java, derived from the mazurka, developed in very popular circles, as a reaction against the formalism of the waltz. Looking for a simpler dance, more sensual, but also requiring less space in crowded dance halls. It is a fast waltz that dances with small steps, very closely, with a very typical movement of the basin. The dotted-double eighth notes and the triplets are characteristic of this dance whose times, especially the first, are very marked. The java is dancing with little steps at three times, not turned as in the waltz, but waddled.
The dancer often puts his hands on the dancer’s buttocks, which in turn hangs his hands around the dancer’s neck. This attitude seemed indecent and sometimes led to the ban on java in certain circles.
The java has a very original figure: the unrolled. The couple is in the closed position, but the partners stand with their arms in the back and on one side. For example, the boy puts his arms on his back to his right, and the girl on his back to his left. In a loud musical phrase, the couple turns on their own, the boy ends up with his arms on his right and the girl with his arms on his left.
This form requires healing the starting position: the boy must put his right arm above the left arm. Indeed, in case of reverse position, the arms intersect at the pivot that becomes impossible.
Java became obsolete in the 1950s.
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La java est une danse. D’origine populaire, elle est apparue vers 1925 à Paris chez les accordéonistes de la rue de Lappe.
Une étymologie incertaine
Selon le Dictionnaire étymologique du français, le Nouveau Dictionnaire étymologique et historique et le Trésor de la Langue Française, le mot est dérivé du nom de l’île de Java. En revanche, dans le Dictionnaire culturel en langue française, 1922 : « argot, faire la java, danser en remuant les épaules, origine inconnue », il n’y a pas de rapport avec l’île de Java ou avec une corruption supposée auvergnate de « ça va » en « cha va, java ». Le mot s’est répandu dans l’usage populaire avec le sens « d’astuce, de manœuvre dans les années 1930, l’expression connaitre la java, qui signifie connaitre la musique, est quant à elle sortie d’usage ».
Histoire
La java, dérivée de la mazurka, s’est développée dans les milieux très populaires, par réaction contre le formalisme de la valse. En recherchant une danse plus simple, plus sensuelle, mais aussi nécessitant moins de place dans les dancings encombrés. C’est une valse rapide qui se danse à petits pas, de manière très rapprochée, avec un mouvement très typique du bassin. Les rythmes de croche pointée-double et les triolets sont caractéristiques de cette danse dont les temps, notamment le premier, sont très marqués. La java se danse avec des petits pas à trois temps, non pas tournés comme dans la valse, mais dandinés.
Le danseur met souvent les mains sur les fesses de la danseuse qui elle-même accroche ses mains autour du cou du danseur. Cette attitude a paru indécente et a parfois conduit à l’interdiction de la java dans certains milieux.
La java comporte une figure tout à fait originale : le déroulé. Le couple est en position fermée, mais les partenaires se tiennent avec leurs bras dans le dos et sur un côté. Par exemple, le garçon met ses bras dans son dos vers sa droite, et la fille dans son dos vers sa gauche. Lors d’une phrase musicale forte, le couple pivote sur lui-même, le garçon se retrouve avec les bras sur sa droite et la fille ses bras sur sa gauche.
Cette forme nécessite de soigner la position de départ : le garçon doit mettre son bras droit au-dessus du bras gauche. En effet, en cas de position inverse, les bras se croisent lors du pivot qui devient impossible.
La java est tombée en désuétude dans les années 1950.
Titres de java dans la chanson française
• Mistinguett : La Java, 1922
• Andrex – Mistinguett – Arletty : La belote (On fait une petite belote), 1924
• Georgius : La plus bath des javas, 1925 (paroles de Georgius, musique de Trémolo)
• Jean Gabin : Viens Fifine, 1934
• Alibert : Un petit cabanon, 1935
• Darcelys : Une partie de pétanque, 1936
• Fernandel : Ma créole, 1938
• Georges Guétary : Le p’tit bal du samedi soir, 1947
• Francis Lemarque : Rue de Lappe, 1950
• Georges Brassens : Les amoureux des bancs publics, 1953
• Charles Trenet : La Java du diable, 1955
• Boris Vian : La Java des bombes atomiques, 1955
• Les Frères Jacques : Totor têtu, 1955
• Lucienne Delyle : Java, 1956
• Patachou : La bague à Jules, 1957
• Léo Ferré : Java partout, 1957
• Guy Béart : La Gambille, 1957
• Jean-Roger Caussimon : La Java de La Varenne, 1961
• Claude Nougaro : Le Jazz et la Java, 1962
• Régine : La java dis donc, 1967
• Les Garçons bouchers : La lambada, on n’aime pas ça, 1990
Les deux titres qui suivent portent mention de java : ce sont tout de même deux valses… (voir partition d’origine)
Fréhel : la Java bleue, 1938, (Koger/V. Scotto) Editeurs associés et SACEM dans Cent ans de chansons françaises: 1929-1939
Édith Piaf : L’Accordéoniste, 1942 (Michel Emer) Ed. SEMI Meridian
De même, La Javanaise de Serge Gainsbourg (1963) et La Java de Broadway de Michel Sardou (1977), malgré leurs titres, n’ont aucun rapport avec cette danse.