Je suis sûr que vous savez tous ce que nous parlons quand on parle du « bon vieux son Fender “, non?
C’est ce bon gros ton cru qui sort de ces vieux amplis à tube Fender qu’on peut entendre sur d’innombrables enregistrements – lumineux, étincelant, percutant, « fenderish ». Si vous possédez l’un de ces amplis Fender et que vous voulez obtenir ce son, comment faire ?
Alors voilà, cela a été publié pour la première fois par Bjorn Juhl, (www.custom – sounds.com), dans l’édition N° 1 de Fuzz- Magazine ” (2002). La configuration de l’ampli Fender “Magic Six ”
C’était en 1979, lorsque l’un des « grands» m’a montré comment régler son ampli Fender pour avoir ce SON qu’on entendait partout sur scène: “Easy” dit-il. “C’est le « Magic Six ! » :
Volume 6, Aigu à 6, Médium: 3 et Grave à 2 (6, 6, et 3×2 = 6).
Se mettre en position : Bright, la réverbération réglée sur 2
et le volume principal (Master volume) (s’il y en a un) réglé afin que vous puissiez être entendu au-dessus de la batterie, sans recouvrir les voix. ” Le reste des boutons, vous pouvez simplement les ignorer ” parce que personne n’utilise le trémolo dans les années 70 et la pédale (footswitch) a presque toujours disparue …
C’était comme si j’avais découvert la clé du Saint Graal – Je dois admettre qu’il avait raison et j’ai rejoint le cercle du Magic Six.
C’est seulement bien des années plus tard, en me penchant sur les schémas électriques que j’ai compris la magie des six. Dans un amplificateur à la topologie étage d’entrée, le contrôle de volume, de la tonalité, l’amplificateur de tension (tremolo et reverb, si équipée), séparateur de phase et l’étage de sortie, ce sont seulement les quatre premiers contrôles qui détermineront la distorsion et son intensité.
Le premier étage est essentiellement « Clean » si, seule une guitare est branchée.
Et l’amplificateur de puissance va frapper le plafond dès que le volume passe le 4.
Les commandes de tonalité sont placées avant la commande de volume et contrôlent ce qui entre dans l’ampli de puissance.
Le but du réglage : Aigu = 6, Médium = 3 et Basse = 2 est de :
1). Coupez un peu de basse pour obtenir un équilibre de distorsion entre les cordes Mi (grave et aigue). Cela va booster les harmoniques des fréquences basses dans les médiums et créera une distorsion des harmoniques hautes qui pourront « désaccorder » certains accords tel que (D7) (ils sonneront un peu faux), sur les trois premières cordes aigues. Certains amplis se mettront même à osciller lorsqu’ils seront exposés à la combinaison d’une forte amplification et de beaucoup de basse.
2). Contrôler cette « sale » fréquence 249,5 Hz. Si cette fréquence est trop présente, le ton sera « sale » et s’il n’y en a pas assez, le son sera creux et mince.
3). Couper certains médiums (vers environ 340Hz) et gagner en puissance de sortie tout en maintenant une distorsion de l’intermodulation au minimum. Le facteur d’amplification sera également plus élevée dans les aigus (au-dessus de 2 kHz) et qui compense la perte d’aigu des micros passifs. Les cordes « ouvertes » Mi grave et aigue, jouées en même temps devraient maintenant avoir approximativement le même niveau de volume avec un peu plus de distorsion dans les aigus. Les deux cordes devraient être parfaitement reconnaissables.
La distorsion d’intermodulation est une sorte de distorsion mathématique de telle sorte que la somme et la différence des deux fréquences d’entrée sont obtenus en tant qu’harmoniques et vont donc mettre en place ce qu’on appelle les “notes fantômes ” (ce sont des notes qui ne sont pas jouées et qui ne sont pas en relation musicale avec les notes jouées). Cela peut rendre certains accords dissonants par rapport à ce que nous savons de la distorsion harmonique où les harmoniques suivent le modèle de 2x, 3x, 4x… dans les fréquences hautes, quelque chose qui rend la probabilité de ce qu’on appelle les « ghost notes » se produire bien plus bas.
Le risque de distorsion d’intermodulation est assez élevé sur les amplis Fender, la plupart du temps en raison des points de fonctionnement des différents étages. Ironiquement certaines des modifications qui ont été effectuées à l’usine pour réduire la distorsion, bien quelles réduisent la distorsion totale, augmentent la valeur de la 7e harmonique, qui est dit être la moins agréable de tous.
4). L’obtention de la réponse correcte des aigus sur la plupart des amplificateurs pour guitare fait en sorte que le contrôle des aigus ne fonctionne pas de la même façon que sur votre chaine Hi-Fi. Sur les amplis guitare, le réglage du bouton de contrôle des aigus affecte également les graves et les médium, et fonctionne plus comme une balance entre les graves et les aigus.
De fait, le système de contrôle de la tonalité dans la plupart des amplificateurs est dérivé circuit Hi-Fi de type « Baxendall ». Les aigus sont réglés à plein pendant qu’une résistance d’isolement, souvent placé entre les aigus et les graves, est utilisée pour contrôler les aigus (ou en fait, équilibrer la tonalité entre les aigus et les graves). L’équilibre est obtenu lorsque le potentiomètre des aigus est positionné au centre électrique – ce qui est entre 5 et 7 en fonction de la conicité du bouton du potentiomètre. Le réglage final des aigus se faisant avec le commutateur « bright ».
L’effet, du au commutateur « bright » semble optimisé lorsque le volume et réglé sur 5 et 7.
5). Si le bouton de volume est réglé à 6, l’étage de puissance # 2 est alimenté avec l’impédance la plus grande possible et l’intensité du courant est limitée de façon certaine. Mais l’étage # 2 sera alimenté de façon optimale, sans pour autant recevoir cette certaine distorsion désagréable qui est le feedback, venant de B+ Tree. Ce qui est fort approprié, car le véritable générateur de distorsion est l’étage # 3 (ampli reverb – mix).
6). Et voilà donc pourquoi le nombre magique 6 : 6 , 6, 3, 2 (2 x 3 = 6)
traduction de l’article magic-six